Il n’y a pas que le TDAH qui provoque un problème de concentration.  Lorsque l’on me consulte pour traiter un déficit d’attention, je pose plusieurs questions afin de trouver les causes du problème car les diverses raisons d’une difficulté à se concentrer se traitent de façons très différentes selon son origine.  Pourquoi est-ce si important de faire la différence?  Parce que traiter les symptômes en abordant la mauvaise source peut donner peu ou pas de résultat, voire même provoquer une augmentation passagère des symptômes qui vous ont amené à consulter. 

Pour vous aider à comprendre l’ampleur des similarités et différences entre un TDAH et autres problématiques mais surtout pour trouver la ou les véritables causes à la raison de consultation, voici trois tableaux qui recensent les principaux croisements des symptômes avec ceux d’un TDAH. 

Évidemment, pour suspecter la présence d’un problème spécifique, il n’est pas nécessaire (puisqu’il est même impossible) de posséder toutes les caractéristiques.  Cependant, la présence d’un certain nombre de symptômes clés combinés à un élément déclencheur permettent de suspecter la présence d’un trouble et donc de traiter en conséquence. 

Un problème d’anxiété ?

On entend de plus en plus parler d’anxiété.  Mais qu’est-ce que c’est exactement?  L’anxiété est ressentie comme une peur et une tension constantes dont il est souvent difficile de préciser la cause.  Ça devient un mode de réaction où l’on craint toujours le pire.  Cette imagination fertile et malheureusement versée vers l’aspect négatif des choses monopolise l’attention de la personne.  L’anxiété peut être passagère ou plus persistante et varie en intensité selon les circonstances et événements.  Tous les symptômes ne sont pas nécessairement présents et varient d’une personne à l’autre.  Il y a donc une grande différence entre une tendance à l’anxiété et un trouble anxieux.  De plus, il existe plusieurs sous-catégories du trouble anxieux, chacune ayant ses caractéristiques particulières.  Ici, je me suis contentée de traiter de l’anxiété de façon générale.  Mais peu importe la cause, le degré et le type d’anxiété, l’acupuncture peut apporter un soulagement important.

Un trauma serait-il en cause ?

Le terme trauma fait référence à l’exposition à des événements qui ont causé un stress post-traumatique (SPT).  L’exposition comprend le fait de vivre, d’être témoin ou d’entendre raconter un événement traumatisant.  Évidemment les drames d’une violence extrême peuvent provoquer un trouble de SPT mais des incidents causant un stress important ou prolongé peuvent aussi laisser des marques durables, tout comme le fait d’entendre raconter des événements terribles.  Ainsi, un problème important durant la grossesse ou l’accouchement peuvent provoquer des symptômes de SPT.  De même, l’adoption, même si cela représente un événement heureux demeure un choc considérable dans la vie du bébé qui ne comprend pas ce qui se passe.  Je me fie donc à la présence des symptômes décrits pour déterminer, avec l’accord du patient, s’il y a lieu de traiter pour un trauma.

Une commotion, sans coup à la tête ?

En ce qui concerne la commotion cérébrale, elle est souvent sous-diagnostiquée par méconnaissance et fausse croyance.  En effet, on pense souvent à tort qu’il doit y avoir un choc important de la tête pour avoir une commotion.  La commotion cérébrale est un « bleu » dans le cerveau qui a été causé par le choc du cerveau dans la boite crânienne.  Donc, le fameux « whiplash » qui survient souvent lors d’un accident de voiture peut causer une commotion, tout comme une solide mise en échec au hockey.  Plus la personne subit de secousses importantes de la tête, plus elle risque de faire une commotion cérébrale.  Les chocs répétés fragilisent le système de suspension du cerveau.  Ils abaissent donc le seuil de tolérance aux impacts.  La seule technique médicale qui permet de diagnostiquer la commotion avec certitude est l’autopsie.  Les médecins et spécialistes se fient donc à la présence des symptômes reconnus pour la diagnostiquer.  Il est important de savoir que les symptômes d’une commotion s’amoindrissent avec le temps mais peuvent rester présents tant qu’elle n’aura pas été traitée spécifiquement. 

Les difficultés d’attention provoquées par un TDAH sont causées par un « câblage » particulier du cerveau.  Il faut alors veiller à créer de nouvelles connections neuronales.  Les difficultés d’attention causées par l’anxiété sont causées par une hyperactivité de zones spécifiques dans le cerveau.  Pour sa part, le trauma implique minimalement les mêmes zones que l’anxiété.  Quant à la commotion cérébrale, c’est le sang de l’hématome dans le cerveau qui doit être drainé.  Il faut également savoir que ces sources de symptômes problématiques peuvent cohabiter.  Il est alors nécessaire de prévoir un plan de traitement pour soulager une situation plus complexe.

Vous comprenez maintenant l’importance de traiter une difficulté de concentration en tenant compte de toutes les causes du problème pour assurer des résultats à la hauteur de vos attentes!  

Au plaisir de participer à votre mieux-être,

Annie Lefebvre, Ac.